S’abstenir, c’est baisser les bras. S’abstenir, c’est tomber dans le fataliste « à quoi bon ? » ou le populiste « tous pareils !« .
S’abstenir, c’est aussi se retrouver piégé. Piégé dans l’immobilité, la fatalité, l’impuissance à forcer le destin, l’incapacité de faire fléchir la destinée d’une collectivité territoriale qui va devenir de plus en plus puissante à partir de 2014.
S’abstenir, c’est donc favoriser Huchon, Dufflot, Mélenchon et leur petite cuisine de circonstance, leur appétit de vice-présidences et le mépris de leurs électeurs. Quelle est la logique, le sens, l’honnêteté de leur part quand ils sacrifient une partie de leurs convictions afin d’obtenir des places ?
L’UMP, elle, est partie unie et repart unie. D’un seul bloc derrière Valérie Pécresse. Les abstentionnistes ont douté de ses capacités et de sa volonté ? Mais qu’ils la testent avant ! Qu’ils la jugent au bout d’un mandat, mais pas avant ! Alors qu’on peut déjà dresser le bilan de Huchon : le néant absolu.
S’abstenir, c’est également « gadgétiser » un droit inaliénable, le droit suprême de tout homme libre qui veut faire vivre la démocratie dans son pays. Ce droit pour lequel des millions d’hommes et de femmes se battent actuellement à travers le monde, en risquant leurs vies et celles de leurs familles. Le vote, ce n’est pas un bien de consommation jetable ou recyclable, que l’on met de côté quand on n’a pas envie de l’utiliser. Le vote, c’est un luxe. Qui ne s’use que quand on ne s’en sert pas.
Voter est un devoir. Celui de faire vivre un droit.
Ce n’est pas seulement Valérie Pécresse qui a besoin de vous dimanche. C’est aussi et surtout l’Ile-de-France.
Je compte sur vous.
Ben
12 h 16 min
17 mars 2010
Curieux ce genre d’anathèmes qu’on entend de plus en plus souvent : « le droit de vote est un luxe, des gens sont morts et meurent pour lui ».
Un anathème, déguisé en argument, qui ne peut contredire l’argument massue des abstentionnistes : la campagne a été d’un niveau déplorable. Qui a entendu des idées fortes sur la région IDF, qui pourtant en a bien besoin ?
Alors, c’est pour une campagne faite de boules puantes (racisme) et d’invectives en tout genre que des gens sont morts pour le droit de vote ? Ceux-là mêmes qui se sont battus doivent être heureux d’être morts et enterrés : s’ils avaient vu de leurs yeux la campagne des régionales 2010, ils auraient plus réfléchi quant au sens de leur combat…
Non, ces gens-là ne se sont pas battus pour ça. Le droit de vote est effectivement un luxe, mais nos politiques l’ont massacré et ont dégoûté les électeurs de s’en servir. Un échec manifeste et grave. Conséquemment, ne jetez pas l’anathème sur les abstentionnistes : quand on prend les gens pour des cons, les gens vous prennent pour des cons…
PingElections régionales : non à l'abstention, oui à Pécresse | Monversailles.com
15 h 02 min
17 mars 2010
[...] je reprends volontairement le titre du billet de Bertrand Devys, c’est parce qu’il a raison et qu’il est le seul sur le web versaillais à tirer [...]
bidon le boetté
15 h 05 min
17 mars 2010
bravo bertrand pour ces paroles d’espoir et saines , je tiens toujours le meme bureau, je t’embrasse
marie-christine ton site et très sympa et très belles photos
neurone
17 h 31 min
20 mars 2010
Comme vous dites, « s’abstenir, c’est baisser les bras. S’abstenir, c’est tomber dans le fatalisme… » Certes, je suis d’accord avec vous, mais il est important de noter un élément fondamental de l’abstention : l’électorat qui s’abstient le plus selon les spécialistes des Sciences Politiques sont les personnes qui, dans leur grande majorité votent à gauche !